Un secteur d'avenir

Le secteur de la batellerie est en pleine expansion. Pour la période 2010-2040, on prévoit une croissance annuelle moyenne variant de 1,85% à 7,32%. Le Bureau fédéral du Plan prévoit une augmentation énorme du trafic sur les voies navigables de + 63% d’ici 2030. Les pouvoirs publics s’engagent dès lors pleinement pour la navigation intérieure comme alternative écologique au transport routier (de plus en plus cher). Ainsi, de nombreux sites sont devenus des pôles d’attraction économiques grâce à leur situation près d’une voie navigable.

D’autre part, la batellerie moderne est un secteur en transition qui peut/doit offrir à ses clients (potentiels) une gamme croissante de services et de facilités. Des études démontrent le potentiel énorme de ces ‘nouveaux marchés’ pour la batellerie, tels que le transport de palettes, le transport de terres excavées dans le cadre de travaux de terrassement, le transport de déchets ménagers, le transport de conteneurs, la distribution urbaine (marchandises et bateaux taxis), le transport de biomasse et l’industrie des croisières fluviales. La batellerie répond ainsi à l’intérêt (renouvelé) de l’industrie pour le transport (moins cher) par les voies navigables, à la sensibilité environnementale croissante des entrepreneurs et de l’opinion publique ainsi qu’à la demande de modes de transport neutres en carbone. La revalorisation des petits canaux et du réseau navigable urbain a déjà donné naissance à de nouveaux modèles d’entreprise et à de nouvelles formes d’emploi.

Quelque 6000 personnes sont actuellement actives dans la batellerie en Belgique. Pour répondre à la croissance prévue d’ici 2030 et compte tenu des règles d’équipage actuelles et du gabarit maximal, nous évaluons les futurs besoins à plus de 3.000 emplois nouveaux. Par ailleurs, environ la moitié des 6000 personnes actuelles devra être remplacée en raison des départs naturels (pension) – les renseignements pris auprès de quelques grandes entreprises (Kotug- Smit/Brabo) nous apprennent en effet que le contingent actuel de bateliers et de matelots est vieilli. Par conséquent, les besoins totaux en nombre d’emplois se chiffrent à quelque 6000 d’ici 2030 !